Marc Martin : «  Il y a dans la nudité de Mathis Chevalier un acte de résistance à la norme. Une volonté de dire “faisons l’amour plutôt que la guerre” ».

Chaque fois que Marc Martin nous propose une exposition, Jock est présent. Parce qu’il est l’un des rares artistes à nous proposer une vision actuelle de la beauté masculine avec tous les codes de notre histoire. Sa nouvelle expo, qui débute le 24 avril à la Galerie Obsession (Paris 11e) en est, une fois encore, la preuve. On a aussi le plaisir de retrouver en fil rouge Mathis Chevalier, ancien combattant de MMA et révélation du court-métrage de Marc Martin, « Mon CRS ».

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L’exposition Tomber des nu(e)s de Marc Martin avec sa muse, Mathis Chevalier, a lieu à la Galerie Obsession, un nouvel espace dédié au nu masculin. La galerie est à l’abri des badauds au premier étage dans une cour pavée. Pour Jock, le photographe a choisi six photographies et nous raconte leur histoire.

Faune·s

« Cette photographie montre bien l’espièglerie de Tomber des nu(e)s. Pierre Passebon et Florent Barbarossa, les commissaires de l’exposition, l’ont choisie comme emblème. Ici l’obscénité provient non pas de mon œil ni de Mathis mais de la sculpture qui est derrière lui : Le Faune Barberini. Elle est sans doute l’une des poses viriles les plus impudiques et érotiques de l’Histoire de l’Art. Quant à Mathis, très habillé par rapport à d’autres photographies du projet, il mime le déséquilibre de la « masculinité dite traditionnelle » dans son rapport toxique à l’Autre.

Je trouve cette image contemporaine à tout point de vue. Je l’ai intitulée Faune·s avec un point médian pour marquer le côté hybride de cette posture. Bizarrement, cette photographie est peut-être l’une de celles qui ressemble le plus à Mathis Chevalier dans la vraie vie. Il n’est pas ce garçon torturé et taciturne que son regard de comédien donne souvent à voir. Mathis est drôle et impertinent. Toujours en mouvement. »

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