Wilson Cruz : un acteur sexy et engagé !

On vous parle d’un temps que les gays de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. En 1994, Wilson Cruz est le premier acteur ouvertement gay à incarner un personnage gay à la télé, dans la série « Angela, 15 ans » (« My so called life », en VO) aux côtés de Claire Danes (« Romeo + Juliet », « Homeland »). Né à Brooklyn en 1973, il a alors 19 ans et fait totalement corps avec le personnage de Rickie Velasquez. Dans un épisode resté célèbre, Rickie se fait mettre à la porte de chez lui par ses parents. Quelques mois auparavant, Wilson avait vécu une situation similaire et vivait depuis dans sa voiture et passait de canapé d’amis en canapé d’amis. Après la diffusion de l’épisode, son père l’appelle et les deux hommes se réconcilient. 

Mais le personnage de Rickie n’a pas seulement changé la vie du comédien, il a aussi fait du bien à des millions de jeunes gays latinos, qui se sont vus pour la première fois représentés à la télévision. Plus de 25 ans après, le comédien reçoit toujours des messages de personnes qui lui confient l’importance de ce rôle, qui a ouvert la voie à de nombreux autres. 

De “Rent” à “Star Trek : Discovery”

Après la fin de « Angela, 15 ans », Wilson Cruz enchaîne les rôles à Broadway, où il incarne notamment Angel, dans la comédie musicale « Rent », mais aussi au cinéma et à la télé. Il fait des apparitions dans « Ally McBeal », « Urgences » ou « The West Wing ». Il tient ensuite un rôle plus substantiel dans « Noah’s Arc », la première série mettant en scène des personnages gays noirs et latinos. Mais c’est plus récemment Netflix qui le fait exploser, avec le rôle de Dennis dans la série « 13 Reasons why” et surtout celui du Dr Hugh Culber dans « Star Trek: Discovery ». Le couple gay qu’il forme avec l’ingénieur Paul Stamets (Anthony Rapp) est particulièrement apprécié par les fans, d’autant plus que la SF n’est pas, en général, le genre où la visibilité LGBT tient une place prépondérante. 

Sa tante est l’une des victimes d’Orlando

Son engagement ne se limite toutefois pas aux différents écrans où il peut apparaître. En 2012, Il devient le porte-parole de l’importante association Glaad, qui scrute le traitement des personnes LGBT à la télé ou au cinéma. Il y plaide sans relâche pour une plus grande visibilité des noir.e.s. et latinos LGBT. Lorsque survient la tragédie d’Orlando en 2016, il exhorte ainsi les médias à ne pas « whitewasher » les victimes. Il faut dire que le drame le touche personnellement. Sa tante par alliance, Brenda Lee Marquez McCool, est l’une des 49 personnes à avoir perdu la vie dans cette tuerie de masse. Elle était allée danser avec son fils homo de 21 ans.

« Non seulement il s’agit d’un attentat contre une minorité, mais contre une minorité de la minorité. Dire les noms et d’où ils viennent et la lutte qu’ils menaient chaque jour en tant que LGBT latinos est une partie de l’histoire et ne pas le nommer, à mon sens , c’est comme effacer une grande partie de ce qu’ils sont et de leur vie.», déclare-t-il alors.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Trump, Wilson Cruz dénonce régulièrement la politique homophobe et raciste du président des Etats-Unis et met à profit sa célébrité grandissante pour mobiliser le public. Un exemple: depuis une dizaine de jours, il a pris la tête d’un appel au boycott de la chaîne de salles de fitness Equinox, dont le propriétaire est accusé d’avoir tenu une soirée pour lever des fonds en faveur de Donald Trump. Différents médias ont rapporté la « panique » des employés de la chaîne de fitness face au nombre de désabonnements. 

Sexy daddy

Sur une note plus légère, le comédien n’hésite pas à montrer régulièrement sur les réseaux sociaux qu’on peut être quadra et rester plus sexy que jamais (au cas où certains en auraient douté) et gratifie régulièrement ses fans de photos où l’on peut admirer ses pecs d’acier et ses abdos parfaitement dessinés. A toutes fins utiles, il rappelle aussi de temps à autre qu’il est célibataire. Engagé, sexy et libre, qui dit mieux ?