« Mon enfant est homo » : un doc très émouvant à voir mardi 19 novembre sur France 5
France 5 diffuse le mardi 19 novembre à 20h50 le documentaire « Mon enfant est homo », de Pascal Petit. Un film qui vous tirera sans doute quelques larmes et qui fait du bien.
Il existe beaucoup de films ou de reportages où des gays et des lesbiennes évoquent leur coming-out. Mais les parents, comment l’ont-ils vécu ? Et comment vivent-ils avec, quelques années plus tard. C’est ce que le réalisateur Pascal Petit explore avec son documentaire Mon enfant est homo dans lequel il donne la parole à cinq parents qui ont un ou des enfants homosexuels.
Ces parents sont tous différents, mais comme le dit le dossier de présentation du film, aucun d’entre eux n’a reçu la nouvelle de l’homosexualité de leur(s) enfant(s) « comme une bonne nouvelle ». Celle qui a le moins de mal avec le sujet, c’est Marie-Claude. Son fils lui apprend qu’il est gay alors qu’il est malade. Sa réaction initiale est plutôt positive, mais par la suite elle ne vit pas très bien le fait que son fils n’arrive pas à le dire ensuite à son père. Lorsqu’avec une aide extérieure il y parvient enfin, c’est la libération. « A partir de ce jour-là, nous avons vécu quelque chose de totalement différent. Nous avons eu le dîner le plus léger, le plus joyeux que nous ayons eu depuis longtemps. », raconte-t-elle. Quelque temps plus tard, elle s’engage auprès de l’association Le Refuge.
Le regard des autres
Les choses ont été plus difficiles pour Josiane et Jean-Paul, les parents d’Antony, qui témoigne également. « Le ciel nous est tombé sur la tête », comme ils répètent à maintes reprises. Très conscient des difficultés que pourraient avoir ses parents, Antony s’est montré très patient et même plutôt pédagogique, en leur donnant du temps et leur confectionnant même un cahier spécial avec une lettre de sa part et des témoignages de ses amis. Laure, elle, témoigne à visage masqué. Ses trois enfants sont homosexuels, et elle n’est pas encore prête à se dévoiler. Le récit le plus difficile est sans doute celui de Ouahida, qui a élevé seule son fils Walid dans la cité du Jonquet à Toulon. La pression des caïds homophobes de la cité l’ont poussée à rejeter son fils gay et à lui demander de quitter le domicile. Il y a enfin Jean-Marc, qui a songé un temps à quitter son village lorsqu’il a appris que sa fille était lesbienne, pour ne pas à avoir affronter le jugement des voisins.
Et c’est bien ce qui relie les expériences de tous ces parents: le poids du regard des autres, parfois fantasmé, parfois bien réel comme dans le cas de Ouahida. Et le manque d’information et d’éducation sur le sujet. Tous ces parents qui aiment manifestement leurs enfants ne savent pas comment gérer une telle nouvelle. Ils et elles ne sont tout simplement pas armé.e.s pour cela.
Le début d’une histoire
Le film de Pascal Petit — et c’est son atout — ne se contente pas de ce constat et esquisse quelques pistes de solution. La première étant sans doute la parole. C’est bien elle qui libère ces parents et leur permet d’avancer. Jean-Marc, Josiane et Jean-Paul se sont par exemple tournés vers l’association Contact, dont le but des favoriser les échanges entre personnes LGBT et parents. Ils y ont trouvé des parents comme eux, des enfants comme les leurs. « Mon enfant est homo » plaide également pour laisser du temps en temps. Comme le dit l’un des parents, si le coming-out « est la fin de quelque chose » pour les enfants, « pour les parents c’est le début d’une autre ». Et il y a finalement quelque chose d’apaisant dans ce message.