Pourquoi les mecs tatoués nous plaisent toujours autant
Le tatouage a toujours intriguĂ©. Quâil soit purement esthĂ©tique, quâil dĂ©voile une partie de sa personnalitĂ© profonde ou quâil reflĂšte tout simplement une tendance Ă lâĂ©mancipation des codes, il parle. On lâaime ou on le dĂ©teste, avec passion !
Pendant de nombreuses années, le tatouage était transgressif. Il imprimait à jamais une volonté de dépasser les règles. Que ce soit les cœurs avec « maman » des loubards, les ancres des marins ou les dessins tribaux des polynésiens, les tatouages ne laissaient jamais insensibles. Au point que les gays les ont adoptés très tôt, dès les années 40 et 50… C’est de là qu’est parti le fantasme du tatoué. Interdit par la Bible, le tatouage a souvent été caché. Dès lors qu’on apercevait un muscle avec un dessin, on entrait dans l’intimité du tatoué. Un tatouage s’observe, se caresse… Quand on laisse un mec toucher son propre tatouage, c’est comme si on lui ouvrait la porte à plus de contact, à d’autres possibilités. Les tatoués peuvent devenir de vrais exhibitionnistes de leur œuvre d’art…
Pour leur côté arty !
Parce que oui, certains tatouages sont des œuvres d’art. Du coup, les tatoués deviennent intéressants. On leur demande toujours d’où vient l’idée de leurs tatouages. Si on aime les garçons sensibles, cultivés, ouverts sur le monde, les tatoués artistiques sont des valeurs sûres. Ici, une reproduction d’un Calder sur un biceps, là, une ville futuriste aux allures de Blade Runner sur la cuisse… On sait qu’avec de telles œuvres, on ne s’ennuie pas. Et les tatoués arty le savent… Ils multiplient les expériences. De la cheville au cou, tout est potentiel tattoo. L’avantage avec le tatouage arty, c’est qu’on peut voir des garçons pas très musclés les arborer… On est là, bien loin du tribal posé sur un triceps saillant. Et on va bien se l’avouer, c’est pour ça qu’ils nous excitent…
Pour leur côté dur de dur !
Dans la mythologie du tatouage, il y a ce côté hyper viril. On souffre pour l’avoir, on est fort. Les bad boys de Jean Genet, les David Beckham du dimanche, les loubards des années 60, ils reflètent tous une image presque violente, très clichée certes, d’une masculinité exacerbée. Le dur de dur tatoué nous chauffe. Le cinéma X l’a bien compris. Tapez « tatoo » dans les moteurs de recherches pornos, vous serez noyé dans un océan de propositions toutes plus alléchantes que les autres. On est d’accord, ces tatouages ne sont pas souvent des œuvres d’art, loin de là. L’œuvre d’art, c’est le mec qui le porte et parce qu’il est canon, on lui excuse son manque de goût. Tant pis pour le bouledogue qui ressemble à un cochon sur la cuisse, tant pis pour la reproduction d’Anakin Skywalker sur l’épaule, et tant pis, pour le prénom féminin de son ex sur le pec, on nagera dans le bonheur…
Pour leur côté mystérieux !
C’est vrai que souvent, on a l’impression que le tatouage fait partie d’une vie cachée de celui qui le porte. Comme si, derrière le fait d’avoir ce dessin gravé sur son corps, était la marque d’une autre partie de soi, dissimulée, fantasmée, magnifiée… On aime le mystère qui plane autour du tatouage. Il était d’ailleurs souvent utilisé dans l’Histoire, pour signifier son appartenance à une société secrète. C’est en grande partie ce pourquoi on aime le tatoué. Parce qu’il y a chez lui, une part de mystère (en tout cas, c’est ce qu’on imagine) où tout est possible. Jugez sur pièces : David Beckham, Adam Levine, Zayn Malik, Johnny Depp… Et Lady Gaga !