Témoignages : “Mon mec est bordélique”
Chaussettes sales qui trainent, vaisselle de la veille dans l’évier, courrier encore fermé sur la table du salon, votre chéri a tendance à se laisser aller… Sans pour autant vouloir lui mettre la pression, vous aimeriez qu’il fasse des efforts. Nos témoins, eux, ont réussi.
Chacun a sa propre vision de l’ordre à la maison. Certaines fée du logis ne supportent aucun grain de poussière, d’autres sont beaucoup plus arrangeantes et trouvent que le désordre est aussi une façon de montrer qui on est… Entre le psychorigide de l’aspirateur et l’allergique aux produits d’entretien, il y a quand même un monde qu’il vaut mieux définir très tôt dans sa vie de couple au risque de déclencher des engueulades carabinées qui peuvent souvent aller trop loin.
Laurent (46 ans, de Quimper) se souvient de la première fois qu’il a vu l’appartement de son chéri : « Je pensais que j’étais cool avec le ménage, mais là, c’était Sarajevo. Il a dû laver un verre pour me servir à boire ! Je ne parle pas de son lit : il n’y avait même pas de housse pour la couette… Cerise sur le gâteau : le rouleau de PQ vide aux toilettes. J’ai su très vite qu’il allait falloir que j’établisse des règles… » Mais comment faire quand on vient de rencontrer quelqu’un ?
Établir des règles
Laurent a vite trouvé : « Je ne suis jamais retourné chez lui jusqu’à ce qu’on emménage ensemble deux ans plus tard ! » Le problème est que souvent, on n’a pas envie d’assurer le rôle du maniaque, qui étrangement est plutôt connoté négativement. Jean-Marc (44 ans, de Mont-de-Marsan) se souvient des remarques que son mari faisait, y compris en public : « Il avait un chic pour raconter à nos amis mes séances de ménage. Je passais pour le relou de service avec ses petites manies. C’est vrai que j’en ai quelques-unes. Mais on n’a pas inventé, par exemple, les dessous de verres pour rien ! J’ai accepté de faire certaines concessions sur des choses qu’il trouvait ridicules, comme les patins sur le parquet. Mais j’en ai profité pour lui imposer des trucs comme rincer les assiettes avant de la mettre dans le lave-vaisselle. » L’entretien de la maison peut devenir l’occasion de pratiquer le donnant-donnant. Mais il arrive que ça ne marche pas et que votre loulou soit un dur de dur.
Tout faire
C’est le cas pour Rodrigue (32 ans, de Toulouse) : « Mon mec ne fait rien à la maison. Pire, quand il se lance dans un semblant de ménage, il foire. Il est capable de mettre du liquide d’entretien sur la télécommande pour la nettoyer. On en est à la troisième ! Je ne compte plus les objets qu’il a cassés en tentant de faire la poussière. » Certains de nos témoins ont donc baissé les bras et préfèrent se charger, seuls, du ménage et de la maison.
Paul (49 ans, d’Annecy) est pragmatique : « Je m’occupe de la maison qui, soit dit en passant, est impeccable. Il s’occupe du reste. Il s’occupe, par exemple, de nos papiers administratifs. C’est d’ailleurs un des grands mystères de notre vie de couple : il est extrêmement bien organisé dès lors qu’il faut gérer les comptes en banque, par contre, il est incapable d’associer ses chaussettes deux par deux après une lessive. C’est le royaume des orphelines ! » Comme Rodrigue et Paul, Laurent a tout pris en main : « On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Et en plus, j’aime le repassage… » D’autres, par contre, ont décidé que leur chéri devait comprendre à quel point ça les agaçait…
Le provoquer
C’est ce qu’on appelle prendre le taureau par les cornes. Après quelques disputes mémorables, Lyes (31 ans, de Paris) a décidé de montrer combien le fait que son chéri ne fasse rien à la maison, pouvait l’énerver : « J’ai commencé par des trucs assez simples : la lessive. Je me suis mis à lancer des machines mais qu’avec mes vêtements. Il a été surpris quand, au bout d’une semaine, il n’avait plus de chemises propres… Et il m’a demandé comment fonctionnait la machine à laver ! » Efficace pour Lyes.
Damien (22 ans, de Vincennes), qui en plus de devoir supporter la légèreté de son chéri dans l’entretien de la maison, se tapait une réputation de maniaque psychorigide auprès de ses amis, a décidé un jour, de frapper fort : « J’ai arrêté du jour au lendemain de m’occuper de ses affaires. Je ne repassais que les miennes, par exemple. Je faisais des tas de ses fringues sales sans les laver. J’ai même un jour dressé la table avec son assiette de la veille, sale ! Là, il a compris et il a décidé qu’il était temps de changer. » Quand on aime, on trouve toujours des arrangements…