5 conseils pour un déconfinement sans stress

Cultivez le sentiment de sécurité.

Certaines mesures sont assouplies, mais la vigilance reste de mise. Autoriser les rassemblements de moins de 10 personnes, ça ne veut pas dire recommander les orgies à 9. Pas tout de suite… Le psy nous aide à nous repérer : « L’envie est forcément là, très sexuelle, très câline ou les deux, c’est normal. C’est le moment de se demander si on est à l’aise avec ce que l’on fait ? » Son conseil : on choisit un partenaire avec qui on se sent en sécurité, un ex ou pas. Ce sentiment de sécurité intérieure, il va falloir s’habituer à l’écouter, pour le prendre en compte.

Domptez vos ardeurs.

Tous les gays confinés ne vont pas être au top de leur forme. Pour Laurent, « cette période a agi comme un révélateur. Certains éléments de notre personnalité ont occupé le devant de la scène. » Vieilles angoisses, solitude, certains n’ont pas été épargnés. Comment se remet-on en selle ? Faut-il voir tous les gars avec qui on a échangé sur les applis ? Le conseil du thérapeute : « Ne vous précipitez pas. On ne mange pas un énorme gâteau après une diète. Laissez vos habitudes se réinstaller, comme si vous enfiliez un vieux vêtement confortable, retrouvez vos marques. »

Reprenez le contrôle.

En langage business, on vous dirait de passer en mode projet. Pas sûr que vous puissiez voir ce petit rouquin velu cet été à Brighton, mais d’autres idées vont pointez leur nez, appétissantes comme des bosses de maillot de bain. « Se réinstaller dans des projets aide à gérer l’anxiété, ça démontre que l’avenir n’est pas fait d’un seul bloc, mais de multiples briques. » On fait la liste de ses envies (c’est le titre d’un joli roman de Grégoire Delacourt, paru en 2012). Le conseil cool de Laurent ? On écrit vraiment sa liste, pour se placer dans une dynamique de projets, reprendre le contrôle et répondre à l’incertitude.

Oubliez la frime.

Pour quelques exhibs forcenés (libre à eux), le confinement a été celui de la performance sur écran. « Comme pour dire aux autres : je ne me laisse pas aller, je reste beau, bien coiffé, mince, je suis plus fort que les autres, alors que cette période est obligatoirement un peu pénible ». Ces as de la mise en scène et autre reines d’Instagram ne sont pas à l’abri d’une anxiété différée. Que faire de sa peur ? « On la regarde en face, elle n’a rien d’une faiblesse. Elle est normale, l’autre est potentiellement porteur d’un virus et elle prouve votre vigilance. »

Protégez-vous.

Le risque d’addiction (alcool, tabac, chems, sexe…) est sans doute un peu plus présent après ces semaines de frustration. « Toutes les envies ne sont pas à réaliser tout de suite. La surconsommation vous expose à des risques, vous et toute la communauté. Mettez en place les protections nécessaires ». Sans chercher à faire exploser les compteurs ni à battre des records, offrez du temps pour vous ré-adapter. Pourquoi pas avec ce sex-friend régulier qui vous a envoyé des émoticons cœur ? Les belles histoires, ce n’est pas forcément l’inconnu insistant ou le crevard qui n’en peut plus. Refusez d’être un numéro et écoutez Tristan Lopin, un délicieux célib aux 200 000 abonnés. Dans la vidéo IGTV, réalisée avec @fraiches, il parle des émotions, et bien sûr, on craque.