Témoignages : Mon mec et moi, on est comme chien et chat !

Nicolas (32 ans, de Bordeaux) et son chéri passent leur temps à se chamailler : « Au début, je trouvais ça un peu bizarre. Et puis, c’est devenu notre marque de fabrique. Nos amis redoutaient toujours le moment où on s’emballait tous les deux… Maintenant tout le monde en rit et chacun à une anecdote à raconter sur nos engueulades… » Et n’allez pas leur dire qu’il n’y a pas d’amour quand il y a dispute. Bien au contraire, la plupart de nos témoins affirment haut et fort qu’assumer ce qu’ils pensent est justement une preuve de leur amour. Nicolas ajoute : « C’est comme un langage particulier que seuls mon homme et moi pouvons comprendre… »

« Des petits trucs de la vie de tous les jours… »

Nicolas et son homme se disputent avant tout pour « des petits trucs de tous les jours ». Jean-François (52 ans, d’Évry) se rappelle comment les disputes ont commencé : « Quand on s’est rencontré avec mon mari, on s’est très vite aperçu qu’on n’était d’accord sur rien. Il adore sa grosse moto, moi je préfère mon vélo… Il est vegan, moi je fonds devant une énorme côte de bœuf. Il voulait un chat, moi un chien. Bref, tout était sujet à engueulades. On a passé deux mois à se battre tous les jours pour notre déménagement ensemble : et pourtant, à aucun moment, on a pensé qu’on faisait une connerie. »

Faut vraiment être franchement amoureux pour passer outre ces disputes. Mohamed (29 ans, de Calais) se souvient d’une soirée particulière : « On dînait avec des amis quand mon chéri m’a soutenu qu’on avait fait un truc fin septembre. Moi, je soutenais que c’était début octobre. Il a fallu qu’un de nos amis nous dise que fin septembre et début octobre, c’était un peu la même chose. On a alors éclaté de rire… »

Grosse engueulade silencieuse

Pablo (43 ans, de Saint-Nazaire) fait remarquer : « Même si on passe nos soirées à s’engueuler pour des broutilles qui ne sont vraiment pas du tout importantes, quand on est amené à avoir des disputes pour des choses plus fortes, on se tait. Je me rappelle d’un soir où j’ai appris que mon mari m’avait trompé quand j’étais en déplacement : je lui ai dit que j’étais au courant. Un silence assourdissant a rempli notre maison pendant au moins deux semaines… C’est quand on a repris nos disputes pour rien qu’il a su que je lui avais pardonné. » Mohamed a lui aussi vécu une crise : « Quand nos disputes sont vraiment importantes, on préfère se taire. On sait que les mots pourraient aller trop loin. Du coup, on se tire la tronche en silence… C’est pesant, mais c’est mieux. Pour nous ! »

Complicité…

Savoir se taire pour préserver son histoire, n’est-ce pas une vraie forme d’amour ? Édouard (44 ans, de Châlons-sur-Saône) considère que les chamailleries qu’il a avec son amoureux sont vitales pour l’existence de leur couple : « Mon homme est un sanguin. Il est Corse. Faut surtout pas imaginer qu’il puisse se taire quand il a quelque chose à dire. On s’engueule pour tout est n’importe quoi. Le plus drôle aujourd’hui, après 17 ans de vie commune, c’est que je sais en regardant ses yeux à quel moment il va éclater de rire en se rendant compte que le sujet de notre dispute est ridicule ! » 

Pour Steeve (22 ans, de Cannes), c’est la même chose : « On est tellement complice tous les deux qu’on surjoue à fond ! Mais il y a toujours un moment où on éclate de rire. On n’arrive pas à s’en vouloir quand on se dispute. Je l’aime trop pour ça… »