« Love, Victor » : 5 raisons de regarder la série gay de Disney+ Star
Après le succès surprise, en 2018, du film “Love, Simon” de Greg Berlanti (à qui on doit les scénarios “Dawson”), The Walt Disney Company décide de commander une série spin-off du film : “Love, Victor”. Nous pouvons enfin la découvrir en France sur Star, le corner plus adulte de Disney+, lancé le 23 février. Et vous allez adorer !
Une série Disney qui raconte la vie d’un jeune homosexuel dans ses années lycée est un événement suffisamment rare pour qu’on y jette un œil. En effet, ici, on est bien loin des canons de Cendrillon ou de La Belle et le clochard. On a eu la chance de pouvoir visionner la série et on doit bien l’avouer, malgré quelques clichés (c’est une série américaine), nous avons été très agréablement surpris par la qualité du programme. Voici 5 raisons qui vous aideront à regarder Love, Victor. Vous ne serez pas déçus…
Parce qu’une telle série, ce n’était pas gagné…
Quand Disney a racheté la 20th Century Fox, le studio de Mickey a hérité des droits de diffusion de tout le catalogue de la Fox. Dans ce catalogue, il y avait donc Love, Simon, un film aux antipodes de la production habituelle de la major. Pour la petite histoire, il s’agissait du premier teen movie grand public avec un personnage principal gay. Le scénario était adapté d’un roman pour ados qui a fait fureur.. Le film aurait pu rester dans les archives et ne plus en ressortir. Mais son succès a été tel, que le studio s’y est intéressé de plus près et a décidé de produire Love, Victor, un spin-off sous forme de série qui reprend les mêmes recettes que le film, le même lycée (Creekwood High) mais avec de nouveaux personnages. (Les acteurs du film original font néanmoins un caméo le temps d’un épisode à New York).
À l’origine, la série devait être diffusée sur Disney+. Mais les producteurs ont fini par rétropédaler. Love, Victor a finalement été recalée sur Hulu, la plateforme rachetée par Disney pour y mettre des productions plus « matures » (sic). Montrer deux garçons ne semblait pas digne des programmes familiaux et jeunesse. La presse américaine a été choquée et l’a montré par des articles très amers. En Europe, c’est sur Star, le nouveau corner adulte de Disney+, que nous pouvons découvrir la série.
Parce que c’est un hymne à la tolérance.
On ne va pas se mentir. On a tous rêvé de voir un jour, une série du genre High School Musical où le héros serait gay et où les histoires d’amour principales concerneraient des garçons. C’est chose faite avec Love, Victor. Attention, on est bien loin des films de Chéreau ou de Téchiné. Mais il ne faut pas oublier qui est sensé visionner ce genre de programme. La cible de Disney est jeune. Très jeune parfois. Et ce type de série peut ouvrir les yeux sur les différences quand l’univers familial ne le permet pas. Il ne faut pas vouloir donner plus d’importance à Love, Victor. Ce n’est que du plaisir et de la pédagogie à la tolérance.
Parce qu’on a craqué pour Michael Cimino !
Love, Victor ne serait pas aussi bon sans Victor. Il est interprété par Michael Cimino, craquant de vérité dans ce rôle pas forcément évident. On y croit du premier au dernier épisode. Ce jeune acteur que les fans de films d’horreur ont pu voir dans Annabelle en 2019 est originaire de Las Vegas. Il cumule des origines allemandes, italiennes et portoricaine qui fait qu’il est complètement crédible, dans la série, dans les scènes à la fois touchantes mais aussi très drôle avec sa famille latino, dont les membres sont tous assez loufoques…
Hétéro (il dira avoir reçu des remarques homophobes suite à sa participation à la série), il joue à la perfection son rôle de jeune gay. Mais c’est aussi un bon musicien au point que la production d’Annabelle lui a permis de faire partie de la bande originale du film.
Parce que ça nous rappelle des souvenirs…
Tous les futures spectateurs de Love, Victor n’auront pas entre 16 et 20 ans, c’est une évidence. Mais tous les spectateurs gays y retrouveront un air de déjà-vu, de vécu. Parce que oui, la découverte de son homosexualité est propre à chacun mais les ressorts et les ficelles sont souvent communs. Ainsi, le rejet de notre propre sexualité liée à notre éducation conservatrice ou la petite amie qui va nous sauver pas mal de situations, ont souvent été des événements frappants de nos adolescences. Et bien sûr, le coming out, parce qu’il y aura un coming out dans Love, Victor, nous rappellera notre courage, ou notre manque de courage d’ailleurs… Mais ça, c’est notre histoire…
Parce qu’on a tous besoin de happy end en ce moment !
Comme toutes les séries feel good, comme on aime à les qualifier, il y a un climax qui se termine en happy end. Et heureusement. On a tellement besoin de ce genre de programme pour nous aider à traverser cette période pas très folichonne. Et on regarde Love, Victor comme si on soulevait une chape de plomb et qu’un grand bol d’air de fraicheur et de bonheur nous envahissait, mélange de nostalgie heureuse et d’espoir d’un avenir joyeux… Et pour ajouter au bien-être retrouvé le temps du visionnage, Disney a annoncé en août dernier que la série serait renouvelée pour une deuxième saison. Quand on vous dit Happy End !