Faire l’amour : le meilleur anti-stress ?

A l’heure des news anxiogĂšnes, d’une utilisation dĂ©mesurĂ©e des rĂ©seaux sociaux, d’un narcissisme presque sociĂ©tal, faire l’amour ne serait-il pas le meilleur moyen pour lutter efficacement contre le stress ?

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Les sexologues sont unanimes : faire l’amour fait du bien Ă  la santĂ©. DĂ©jĂ , parce que c’est un exercice physique. Ensuite, et on s’en rend moins compte : parce que ça booste la production d’hormones qui sont indispensables Ă  notre bonne santĂ©. En effet, faire l’amour augmente la production d’hormones comme la dopamine (la fameuse « molĂ©cule du plaisir Â») qui donne ce sentiment de satisfaction immĂ©diate comme quand on mange un bonbon par exemple, la testostĂ©rone (dont le manque peut entrainer assez rapidement un Ă©tat dĂ©pressif
) et enfin l’ocytocine (l’hormone de l’attachement). Et cerise sur le gĂąteau : avec une production rĂ©guliĂšre de ces trois hormones, on constate des amĂ©liorations au niveau cardio-vasculaire. Un corps qui fait l’amour est donc plus sain, et le stress a tendance Ă  s’envoler
 Alors, la sexualitĂ© est-elle le meilleur anti-stress ?

Vrai, parce qu’on pense vraiment à soi


MalgrĂ© quelques pathologies handicapantes (qui se soignent !), faire l’amour fait du bien. On pense Ă  soi, et Ă  l’autre bien sĂ»r, mais la recherche du plaisir et tout le cheminement qui va avec, est saine. Et contrairement aux idĂ©es prĂ©conçues, vouloir jouir est Ă©goĂŻste mais nĂ©cessaire. Quand on atteint la plĂ©nitude dans l’acte sexuel, on offre une image positive Ă  son partenaire de jeu, qui le lui rendra. D’oĂč l’importance du regard quand on fait l’amour. C’est une maniĂšre de partager son bonheur avec l’autre. Et par lĂ -mĂȘme, on Ă©vacue tout ce qui peut nous stresser, au moins le temps de l’acte. Quand on fait l’amour, notre esprit se concentre sur ce plaisir et n’a pas d’espace disponible pour tout ce qui peut nous agacer. Une Ă©tude a montrĂ© que faire l’amour le matin, au rĂ©veil, rendait la journĂ©e plus supportable


Faux, si on est dans la performance.

Malheureusement, l’acte sexuel, surtout chez les gays, peut ressembler Ă  une course de fond. On parle ici de notre ennemie jurĂ©e qui est l’endurance. C’est normal de pouvoir remettre le couvert plusieurs fois dans une nuit quand on a 20 ans, ça peut relever du complexe de ne plus pouvoir le faire quand on en a 50. Et c’est pareil pour l’érection. On ne tient pas durant des heures de la mĂȘme façon aux diffĂ©rentes Ă©tapes de notre vie. On n’en est pas moins un pire amant. Bien au contraire.

Quand on se dĂ©tache de la performance, de la volontĂ© d’ĂȘtre parfait sexuellement, on dĂ©couvre que notre corps ne se limite pas Ă  nos organes sexuels classiques. On peut donner et recevoir du plaisir avec l’ensemble de notre anatomie : notre bouche, nos mains, nos tĂ©tons peuvent allĂ©grement nous faire monter au 7e ciel ! Et ça s’apprend


Vrai et faux, faire l’amour tout seul, reste de l’amour !

Notre raisonnement signifierait donc que, si on ne fait pas l’amour, on serait stressĂ© tout le temps. C’est un peu plus compliquĂ© que ça. D’abord, il faut intĂ©grer le fait que le plaisir solitaire est un acte sexuel Ă  part entiĂšre. Et que le plaisir qu’il donne, Ă©vacue lui-aussi le stress. Les insomniaques connaissent bien cette situation. Une Ă©tude australienne vient de montrer que faire l’amour avant de s’endormir facilite l’endormissement bien au-delĂ  de nos espĂ©rances. Bien mieux qu’une bonne verveine en tout cas
 Et qu’on se le dise une bonne fois pour toute, on ne parle pas d’orgasme ici, mais de plaisir, de sensation de bien-ĂȘtre
 Alors, on se fait du bien : c’est gratuit et facile !

Tu en veux encore ?