Deux fois par semaine, c’est beaucoup ?

On va quand même affiner les statistiques. Le nombre de partenaires sexuels moyen monte à 31, 8 dès lors qu’il s’agit de gays… Et la fréquence des rapports passe à 1,7 par semaine contre 1,5 pour les hétéros. Pas mal… Du coup, certains friment un peu. Comme Damien (22 ans, Vincennes) pour qui c’est 3 fois minimum par semaine : « Je chasse beaucoup, sur les applis, en sex-clubs, au sauna… J’aime ça. Il m’arrive d’enchaîner certains week-end où je suis en forme. Mais je peux encore, parce que je suis célibataire… » On peut dire sans beaucoup se tromper qu’il peut avoir cette endurance aussi parce qu’il a 22 ans. Jean-Louis (53 ans, Colmar) le pense en tout cas : « Il y a 20 ans, je pouvais faire l’amour tout le week-end sans problème. Aujourd’hui, je rame un peu. Je préfère un coup bien fait que des plans l’un derrière l’autre où je ne serais pas vraiment au top. » Alors, « beaucoup », c’est combien ?

En couple ou célibataire…

De nombreux médecins préconisent 3 rapports par semaine. Mais c’est souvent pour une seule raison et elle est médicale : ça active la prostate et plus la prostate s’active, moins on a de problèmes à ce niveau. Parole de proctologue ! Dans la vraie vie, l’activité sexuelle dépend de plusieurs critères. Comme le dit Damien, on est souvent plus actif sexuellement quand on est célibataire, parce que plus disponible à toutes les possibilités.

Hicham et Fred (29 et 42 ans de Nanterre) confirment : « Depuis qu’on est en couple, on a réduit le rythme. On se sautait dessus pour la moindre occasion au début. Maintenant on s’organise, c’est plus souvent au lit… » Le sexe n’est pas moins fréquent : il est différent. Hicham précise : « Je connais le corps de Fred, je sais ce qu’il aime. Alors, je lui fais prendre son pied plus facilement et mieux… Et on le fait toutes les semaines. Je trouve que c’est beaucoup après 5 ans de vie de couple. »

Plaisirs solitaires

Toky (26 ans, La Rochelle) considère qu’il fait souvent l’amour et pour cause : « Chaque fois qu’une occasion se présente, j’y vais. J’aime le sexe et je le pratique le plus souvent possible. Deux fois par semaine, c’est beaucoup ? Mais quand je rame, et ça m’arrive, je fonce sur le porno et je me fais plaisir tout seul… Pour moi, c’est comme un vrai plan. Tout est dans la tête ! ».  On le voit avec nos témoins, l’envie est souvent là. La pratique un peu moins. Tout le monde trouve le moyen d’assouvir ce besoin de sexe comme il le peut.

Moins souvent mais mieux…

De là à penser que nos témoins sont des chauds lapins et ont des besoins démesurés, il n’y aurait qu’un pas. Mais ils sont unanimes pour dire, comme Jean-Louis que « ce n’est pas la quantité qui est importante. » Et de rajouter : « Il m’est arrivé de ne pas avoir de relations pendant un mois sans que je ne soit frustré, en manque. Je préfère de loin, le plan désiré, fantasmé, préparé. Le résultat ressemble beaucoup plus au nirvana que les coups à la pelle ! » 

En effet, ils soulignent tous qu’ils préfèrent faire l’amour moins souvent, mais mieux. Même si comme le souligne Toky : « Moins souvent, mais mieux… C’est un peu cliché ! Je ne connais personne qui refuserait un plan parce qu’il en a eu un génial deux jours avant… On est humain, quoi ! »