“Fire Island” (Disney+) : les vacances gays, mode d’emploi
On attendait depuis longtemps une comĂ©die sur la destination phare des gays aux Ătats-Unis. Câest fait et câest diffusĂ© sur Disney+, qui nâen finit pas de nous Ă©tonner avec sa programmation trĂšs gay-friendly. Allez, on part en vacances sur « Fire Island » !
Après Love, Victor et The Ignorant Angels, la plateforme Disney+ surprend une nouvelle fois. Elle propose un film, Fire Island, qui raconte la semaine de vacances de cinq homosexuels chez leur meilleure ami lesbienne (jouée par l’excellente Margaret Cho) dans la Mecque du tourisme gay, Fire Island. Fire Island est, pour ceux qui l’ignoreraient encore, un mélange de Sitgès, Mykonos et Tel Aviv, saupoudré d’un peu de Canaries. C’est du 100% gay ! Mais ce que le film, vraiment réussi, montre c’est que les gays obéissent à des codes dès lors qu’ils partent en vacances, surtout en groupe… Donc voici un mode d’emploi des vacances entre « copines » en 5 étapes selon Fire Island…
Avoir un hébergement exceptionnel…
Comme son nom l’indique, Fire Island est une île. Très petite. On n’y trouve que très peu de véhicules. On circule à pied. C’est souvent le cas quand on part en vacances entre potes. Si on ne veut pas se retrouver à prendre les transports en commun, on choisit un lieu de séjour de rêve. Dans le film, c’est une maison avec piscine au milieu d’une végétation luxuriante. Un peu comme celle qu’on pouvait trouver à Key West quand c’était à la mode dans les années 60. Ça peut être un appartement de luxe avec vue sur mer ou un une petite maison confortable : il faut que l’endroit soit proche de tous les lieux où on peut sortir… A pied, bien sûr.
Trouver les fêtes où s’incruster.
Nos amis de Fire Island trouvent immédiatement une fête où le dress code est « En maillot de bain ». On sait tous comment finissent ce genre de fête : il fait chaud, on boit, on rencontre forcément deux ou trois « hommes de sa vie ». Les fêtes font parties des vacances. Et tant pis, si, comme dans le film, certains d’entre nous se mettent dans des états incroyables, on sera toujours là pour les ramener et surtout, pour leur raconter ce qu’ils ont fait la veille… On trouve souvent les fêtes du soir dans les bars ou mieux, à la plage après avoir maté pendant des heures un Apollon qui vous indiquera là, où vous pourrez le rejoindre. L’avantage quand on s’incruste, c’est qu’on peut quitter la fête à tout moment. Seul ou accompagné.
Se moquer du qu’en-dira-t-on.
Quand on part en vacances, on voit souvent la vie en rose. On imagine que tout le monde est bienveillant. Malheureusement, les idiots de la vie de tous les jours restent idiots pendant les vacances. Mais quand on est au soleil et au bord de la mer, on fait preuve d’un second degré solide et on s’en moque. A Fire Island, on se promène en maillot de bain. Les personnages du film osent même le tanga avec un crop top en talons aiguilles. Vous pouvez porter votre speedo en crochet multicolore en vacances. Et tant pis, si certains pisse-froids lèvent les yeux au ciel sur votre passage. Tout le monde se connaît, et en fait, personne ne se connaît…
Juste ce qu’il faut de drama !
Le film Fire Island est inspiré d’Orgueil et préjugés de Jane Austen. Vous avez bien lu ! « Il m’aime mais il ne m’aime pas sauf si je l’aime sans savoir qu’il m’aime… » Des vacances entre gays ne seraient pas de vraies vacances gays s’il n’y avait pas un peu de drama. Le film explore ce domaine avec talent. On jubile… Crêpages de chignons, potins cruels, médisance croustillante… Tout y est. On a adoré quand Margaret Cho hurle en découvrant le métier du prétendant d’un des cinq garçons. Tellement nous. Rien n’est jamais trop grand pour nous. Même d’emprunter un bateau-taxi par amour comme dans le film…
Chercher le grand amour, forcément…
On ne va pas se mentir : l’occupation numéro Un d’un gay en vacances est de trouver un plan pour la soirée, voire pour la vie. La chasse est ouverte dès la descente du train ou de l’avion. Dans Fire Island, c’est à la descente du bateau. Et comme tout le monde est là pour la même chose, la drague est extrêmement claire et facile. Un peu comme si vous débarquiez à Maspalomas le jour de la gay pride. Mais le plus intéressant dans le film, c’est que ce n’est même pas caricatural : Noah et Howie ne sont pas du tout ridicules dans leur chasse (ou plutôt leur non-chasse) au grand amour ! La vraie vie d’un gay, quoi. Regardez Fire Island : il y a de fortes chances pour que ce film entre dans notre Panthéon des films gays préférés…