Témoignage : « Je suis allé en Turquie me faire implanter des cheveux »

Jonathan est comédien et chanteur. Il a 40 ans et depuis de nombreuses années, il voit bien qu’il a de moins en moins de cheveux. Il nous explique pourquoi il a choisi la Turquie pour se faire greffer des implants capillaires. Décision qui lui a changé la vie…

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« J’ai fait ma première opération en Turquie en 2017, la deuxième en 2020, juste avant le confinement. J’ai d’abord regardé sur Paris, pour voir qui pratiquait les implants capillaires et surtout, combien ça coutait. J’ai fait faire un devis dans une clinique pour le devant de mon crane : 1200 bulbes pour 8000 euros ! C’était incroyable. Je n’avais absolument pas de tels moyens. Mais avec les algorithmes des réseaux sociaux, j’ai commencé à recevoir énormément de publicités pour des cliniques à l’étranger qui proposaient les mêmes soins.

J’étais quand même sur la réserve : j’avais vu pas mal de reportages sur des cliniques clandestines où c’était très mal fait. J’ai trouvé un établissement turc dont le contact était une personne physique sur Paris. Ça m’a rassuré. Le contrat est fait en France et signé en France. C’était très important pour moi. La personne en question s’appelait Sevna. Je l’ai rencontrée deux fois, ça s’est super bien passé… Et le prix proposé était de 2500 euros pour 2500 bulbes. Rien à voir avec les tarifs parisiens…

Par bulbe, on entend de 1 à 4 cheveux selon la densité capillaire de chacun. J’ai les cheveux très fins, je n’ai que 1 à 2 cheveux par bulbe : il m’en fallait donc plus à prélever sur la partie arrière de mon crâne et à implanter sur la partie haute. Contrairement à ce qu’on m’avait annoncé dans la clinique parisienne, j’ai évité l’effet « poireau » sur la tête.  J’ai donc signé ! Entre le moment où j’ai commencé mes recherches et celui de l’opération, il s’est passé deux mois. Il fallait que tout se passe très vite pour des raisons professionnelles.

L’opération se déroule à Istanbul, sur un séjour de 4 jours/3 nuits. On vient te chercher à l’aéroport. Un chauffeur t’amène à l’hôtel, toujours un 4 ou un 5 étoiles : j’étais dans un Hilton… Le prix comprend l’opération bien sûr, les soins post-opératoires (les shampooing, les crèmes à appliquer…) mais aussi les trois nuits d’hôtels avec le petit-déjeuner, les transferts depuis l’aéroport… Le vol restait à ma charge. C’est entre 150 et 200 euros l’aller-retour. Il ne me restait à payer que les repas du midi et du soir. En plus de tout cela, on te propose des extras comme le PRP (Plasma Riche en Plaquettes, un sérum fait avec ton propre sang qui booste la repousse des cheveux). On t’explique tout en amont de l’opération avec des traducteurs qui facilitent la communication, pour ceux qui ne se sentent pas très à l’aise avec l’anglais… L’endroit est vraiment classe.

J’appréhendais un peu la douleur. En fait, c’est comme pour un tatouage, ça dépend vraiment des personnes. Sur mes deux opérations, je n’ai ressenti aucune douleur. Un ami qui l’a fait avec moi la deuxième fois, a eu en revanche très mal. C’est ton rapport avec la douleur qui fait tout. La seule chose que j’ai trouvé douloureux, ce sont les piqûres pour endormir le crâne. Ils t’en font huit ! Et ça dépend de l’infirmier…

Le temps de l’opération est en fonction de la zone que tu dois recouvrir. Ma première a duré 7 heures. Pour la FUE (extraction d’unités folliculaires), tu es installé comme sur une table de massage sur le ventre avec la tête dans un trou. Ils avaient placé une petite table en dessous de ma tête pour que je puisse voir mon téléphone : je me suis regardé des films. Ça ne m’a pas paru trop long ! En plus, ils te donnent un relaxant. Pendant tout l’opération, tu as une perfusion avec des antibiotiques pour que tu ne fasses pas d’infections… Moi, je me suis endormi. Je me suis réveillé en disant « Oh, faut que j’aille me faire opérer ! » alors que j’étais sur la table…

Ce qui peut être un peu douloureux, c’est après : tu as l’impression d’avoir eu la tête dans un étau. On te met un bandeau autour de la tête comme ceux qu’on portait pour faire du sport dans les années 80 pour éviter que tu fasses un œdème. Les médecins m’ont demandé d’enlever le bandeau toutes les trente minutes dès le lendemain de l’opération pour glacer la tête afin qu’elle ne gonfle pas. Et tu as comme une espèce de scotch sur la partie arrière de ton crâne, là où ils ont pris les bulbes. La tête est un endroit où tu saignes énormément.

Le surlendemain de l’opération, ils t’enlèvent le scotch que tu as derrière la tête. J’ai un peu morflé, là. Puis, ils te nettoient le crâne, comme si tu étais chez le coiffeur. Cette phase est importante parce qu’elle te montre comment tu devras faire quand tu rentreras en France. Ils tapotent chaque bulbe tout doucement avec une crème. Et là, on te ramène à l’aéroport où tu te retrouves avec d’autres personnes qui se sont, elles aussi, fait implanter des cheveux !

En fait, le plus compliqué, c’est quand tu te retrouves chez toi et que tu dois te faire toi-même les soins. Tu as peur. Tu prends ton temps. Pour le shampooing, au début, je prévoyais une heure. Il faut être extrêmement délicat. On m’avait expliqué que le plus important était de garder le bulbe et que c’était normal que le cheveu, qui était déjà dans le bulbe avant la greffe, tombe. Les soins à la maison ne sont pas compliqués, il faut juste être très minutieux… J’ai tellement fait attention que mes cheveux se sont réimplantés à même le bulbe au lieu de tomber ! Quinze jours après l’opération, les croutes ont toutes disparu.

J’ai retrouvé une confiance en moi très vite. La chirurgie capillaire répare ton corps et les affres du temps mais aussi ton mental. C’est pour ça que je n’ai pas hésité à faire la deuxième, comme la clinique me l’avait conseillé. Parce que la perte de cheveux ne s’arrête pas avec les implants capillaires. La deuxième intervention te permet de réguler la densité en fonction de l’avancée de la calvitie. On m’a mis des cheveux un peu devant et aussi sur le haut du crâne, pour éviter l’effet Chaussée aux moines ! Tu gardes des cicatrices pendant un an environ. Mais c’est normal et après ça s’estompe. Pendant un an, tu évites les fondus à blanc derrière… Aujourd’hui, peu de gens remarquent que je me suis fait opérer, je revis vraiment… J’adore me coiffer ! »

Merci à Jonathan pour son témoignage !
Son Insta : @jonnkeszmillan

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