Passer la Saint Valentin avec son plan régulier : bonne ou mauvaise idée ?
Vous vous voyez de temps en temps, pour des parties endiablées, sans promesse ni déclaration. Il est mignon, joueur et ni lui ni vous n’imaginez aller plus loin. L’inviter le 14 février, une idée casse-gueule ? Pas forcément…
Retour à l’histoire.
La Saint-Valentin, c’est un peu comme papa-Noël devenu rouge sous l’influence d’une marque de sodas. On a transformé cette fête en truc romantique pour relancer le commerce, les dîners, les cadeaux.
À l’origine, comme le sociologue Jean-Claude Kauffmann l’explique dans Géo, c’était bien plus chaud, bien plus libertin et pas le moins du monde religieux. Lors des fêtes des Lupercales, dans l’antiquité, il y avait une tradition de fouet pour rendre les femmes fertiles (atroce, on confirme) et également des bacchanales, où l’alcool coulait à flot. C’est un pape, Gélase, au Vème siècle qui a voulu calmer le jeu et remettre tout ça dans le « droit chemin ».
Il a fallu attendre le XVème siècle pour que la courtoisie arrive progressivement dans tout ça, avec notamment, au milieu du XIXème siècle (un siècle avant l’époque où est située la série Downton Abbey, qui débute en 1915) des échanges de cartes postales, en Angleterre puis aux États-Unis. S’adonner aux joies du plaisir partagé, à deux ou plus, c’est donc quelque part faire honneur à l’histoire. Le fouet est bien sûr une option…
Une question de respect
Vous aimez son corps, ce qu’il vous fait et tout se passe dans une bonne ambiance. L’entente que vous affichez au lit vous fait un max de bien. Il est à l’aise avec vous comme vous l’êtes avec lui et, comme il est malin, il n’empiète pas sur votre vie. Cet amant régulier ne prétend pas devenir un mari, du moins pas pour le moment.
Parmi les raisons pour lesquelles il faudrait éviter de l’inviter, on en voit une, la plus importante : il est amoureux de vous (et n’ose pas vous le dire) tandis que vous, vous jouez un peu avec lui. Dans votre tête, il est un « dépanneur » consentant qui rapplique à la demande. Dans la sienne, il est love love et vous surkiffe, son cœur clignote. C’est le signe que la relation est déséquilibrée.
Le cadre n’est pas fixé : un amant régulier n’est pas un objet, il ne se manipule pas, il n’est pas là pour votre bon plaisir. Si vous êtes dans ce cas, oubliez : ne l’invitez pas, vous lui feriez du mal. Que des garçons se soient mal comportés avec vous par le passé, ghosting ou autre n’y change rien. Comportez-vous en gentleman, pas en goujat.
Quelques détails en plus
Que vous célébriez l’amour physique, le droit à jouir de votre corps, la beauté de sa peau ou quoi que ce soit d’autre, arrangez-vous pour être clair. Expliquez le projet, sans tourner autour du pot : c’est une occasion de plus pour se retrouver, vous ne donnez pas de sens particulier à cette invitation, mais vous ferez de votre mieux pour que ça soit bien. Sans aller jusqu’aux fleurs et au champagne, prévoyez-lui quelque chose de plaisant : une huile de massage, un plat cuisiné par vos soins, un accessoire sexy (et nouveau) qu’il appréciera. Sans lui déclarer des sentiments profonds que vous n’éprouvez pas, faites-lui comprendre qu’il n’est pas ordinaire.
Et puis franchement, une belle histoire sensuelle et sans stress, qui échappe aux conventions sociales et vous fait décoller, c’est une énorme chance, ça mérite de se fêter, ce soir-là ou un autre (si l’un de vous a un vrai mari dans le paysage, eh oui, ça peut arriver). Après tout, rien ne vous oblige à respecter le calendrier des conventions.