5 conseils pour devenir un bon coup
Il y a le bon coup de nos souvenirs, un pur délice, et il y a le bon coup qu’on aimerait être. Pour savoir ce qu’est un Dieu du lit en 2023, nous avons interrogé trois serial-séducteurs, ceux que les mecs rappellent systématiquement. Leurs réponses vont vous surprendre… Suivez le guide.
1 – On ne s’impose rien
C’est devenu une habitude. Si on rencontre un mec sur une appli, il nous interroge sur nos pratiques et paf, on fait la même chose. Les hormones s’affolent, on peut dire oui à quelque chose qui ne nous titille pas d’emblée. Parce que le mec est trop sexy, et qu’il peut s’échapper.
« C’est une erreur, raconte Sofian, qui se définit comme lubrique, avec des gros besoins. Si on déteste les menottes, il n’y aucune raison de le faire pour faire plaisir à l’autre, on sera mal à l’aise et ça ne sera excitant pour aucun des deux. » Son conseil ? « Quand vous aurez le mec en face de vous, c’est là qu’il faut écouter vos envies. Des désirs nouveaux peuvent venir, et on peut ne pas avoir envie d’une pratique appréciée d’habitude. » Bref, pour être un bon coup, on reste attentif à l’autre, généreux mais pas au point de s’oublier.
2 – On se sent libre dans son corps
Bien sûr, Insta et tous les créateurs de contenus qui montrent leurs corps sculptés, bien filmés, bien éclairés, ça peut complexer. Mais ceux qui ont déjà fréquenté une plage naturiste avec option conso sur place, ou un sex-club le savent : il n’y a pas que les bombasses qui s’amusent. Loin de là et heureusement !
Les magazines féminins à une époque publiaient des positions amoureuses pour planquer sa cellulite ! Quelle idée atroce… Le courant « body positive » et la communauté bear qui élit son Monsieur Ours sont passés par là. Déchaîner les pulsions, ça n’est pas avoir le corps d’un mannequin fitness : « C’est plutôt le mec à l’aise, avec des yeux craquants qui fait kiffer » ajoute Renaud, témoin addict aux 5 à 7. Selon lui, les très très beaux, bien dans la norme, sont comme tout le monde : insatisfaits quant à leur physique. Et ils ne sont pas nécessairement des bons coups.
3 – On oublie la caméra
Les plans filmés sont à la mode, avec pas mal de dangers, comme dans ce témoignage. La caméra serait donc un peu dans nos têtes. On est enfermé dans l’idée de se conformer à une esthétique de porno-amateur, de correspondre, dans nos gestes, nos positions, notre choix de tenue à ce qui est « likable » et considéré comme excitant par le plus grand nombre. Or, dans un lit, on est deux (parfois plus). Le plus important, c’est l’instant présent. On peut apprécier plein de scènes totalement uniques : le moment où il se déshabille avec maladresse, la rondeur d’un mollet velu… Plus on sera concentré sur ce qu’on voit, ce qu’on entend, ce qu’on respire, plus on s’éloignera de l’idée de jouer à l’acteur de X.
« Honnêtement, on peut avoir une impression de bien-être avec un amant pour des raisons qu’on n’explique pas. C’est à la fois animal et lié à son attitude. Le mec qui ne singe rien, qui fait ce qu’il aime et te regarde bien dans les yeux sans chercher à reproduire, c’est top » rassure Eric. Ex-filmeur fou, il met son téléphone dans son sac quand il arrive chez un mec, pour lui montrer tout de suite qu’il est connecté à l’autre, en face de lui, pas au monde extérieur. Bienvenue au royaume des sensations partagées !
4 – On s’exprime un peu ou beaucoup
Car on ne peut pas tout deviner. « Certains n’aiment pas verbaliser, raconte Diego, alors je leur parle tout bas à l’oreille, « t’es OK pour ça ? » et ils disent oui ou non avec la tête. » Le souci, c’est que dans aucun film porno gay, on ne voit pas ce temps d’échange, si essentiel. « Je peux tout d’un coup avoir envie de quelque chose que je ne fais pas souvent, alors autant le dire. Dans ce cas, je suis précis, je dis au mec que c’est lui qui me donne envie de ça. Je le reconnais en tant que partenaire sexy, c’est un cadeau pour moi et pour lui. C’est pas mon envie habituelle, c’est pas tout le temps, c’est là, immédiatement » témoigne Eric.
Cet instant présent, si dur à apprécier (on pense souvent, beaucoup, à l’avenir ou au passé) prend tout son sens, sa richesse. Parce qu’on rompt avec notre vie sociale, nos habitudes. On reconnaît à l’autre sa capacité à nous faire faire un petit voyage au pays des plaisirs, ça n’est pas de la gym, il n’est pas notre accessoire.
5 – Pour être un bon coup, on se lâche quand c’est le moment
Pour Renaud, il n’y a pas débat : notre corps est une machine subtile qui fabrique naturellement des hormones démentielles. La dopamine, la sérotonine, l’endorphine et l’ocytocine suffisent à réveiller ou booster nos parties fines. « Si un mec me dit qu’il lui faut picoler avant pour se lâcher, je me barre. Un verre, ça passe, mais qui peut prétendre être un bon coup quand il est bourré ? » On vous laisse juger, mais scientifiquement, même s’il peut désinhiber, l’alcool n’est pas ami de l’érection.
Là encore, nos trois sexperts sont formels : un truc hard ou compliqué, ça s’apprécie au bon moment, avec le bon partenaire. Bref, c’est quand vous vous sentirez prêt à vivre le truc, dans le contexte qui vous fait fantasmer, que l’extase sera au rendez-vous. Pas forcément quand un inconnu essaie de vous le vendre ou de vous convaincre. Toujours plus, toujours plus hard, toujours plus vite, c’est un travers de l’époque.
À tout âge, découvrez-vous, innovez, partagez quand vous êtes prêt, sans avoir aucunement honte si ça n’est pas encore votre envie profonde. Certains ont découvert le SM ou le travestissement à 50 ans, parce que c’était leur envie. Il n’y a pas de permis de conduire, pas d’étape obligatoire ou de truc à faire à tout prix avant 30, 40 ans ou 50 ans. Le bon rythme, c’est le vôtre, celui qui vous conduira au nirvana.