Karan Brar : cette star de Disney Channel fait son coming out bi dans un tĂ©moignage poignant

L’acteur rĂ©vĂ©lĂ© dans des programmes Disney s’est confiĂ© sur sa bisexualitĂ© et sur sa santĂ© mentale.

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Ce nom parlera peut-être aux plus jeunes d’entre vous. Karan Brar est un visage connu des téléspectateurs de Disney Channel. Il débute dans les films Journal d’un dégonflé avant d’incarner Ravi Ross dans la série Jessie et son spin-off Camp Kikiwaka.

Depuis, le jeune acteur américain de 24 ans s’est fait très discret devant les caméras. Dans un témoignage émouvant publié dans Teen Vogue, il en donne les raisons et revient sur le voyage émotionnel qu’il a traversé.

Vie privée, vie publique

En effet, alors au sommet de la gloire, l’acteur n’assume pas du tout sa bisexualité. Il a l’impression de jouer continuellement un rôle. “Il y avait un Karan public et un Karan privé” explique-t-il.

En 2019, il quitte le cocon familial pour emménager avec deux de ses amis, Cameron Boyce et Sophie Reynolds, eux aussi acteurs pour Disney Channel. La fin de son adolescence et l’emménagement ont marqué le début de ses problèmes. Car même auprès de ses amis, le jeune homme s’inflige le lourd fardeau de garder sa sexualité secrète.

Pourtant, après une soirée plutôt arrosée, Karan prend son courage à deux mains et fait son coming out bi. “Le moment où les mots ont quitté ma bouche, j’ai regretté. Je voyais à peine droit mais j’ai réussi à limiter les dégâts. ” L’acteur est tellement persuadé que ses amis vont le rejeter qu’il leur propose de déménager. Mais fort heureusement, ces derniers l’arrêtent et le prennent dans leurs bras.

C’était la première fois en des années que je ne leur cachais rien ; au contraire, ils voyaient la version la plus authentique de qui j’étais“, écrit Brar. “J’ai finalement accepté le fait qu’ils m’aiment tel que je suis, tel que j’ai été, et tel que je serai. C’était la plus belle expression de l’amour inconditionnel.

Mon chagrin a été insurmontable

Un peu plus loin dans le témoignage, l’acteur revient aussi sur autre événement qui l’a beaucoup affecté : le décès de Cameron Boyce après une crise crise d’épilepsie. Un choc terrible qui a impacté gravement la santé mentale de Karan. “Sa mort a jeté mon estime de soi fragile dans une spirale“, dit-il. “Je n’avais pas réglé mon homophobie intériorisée, pensant que révéler ma bisexualité à mes amis suffirait à l’éradiquer (ce n’était pas le cas). Ma santé mentale s’est détériorée, et mon chagrin a été insurmontable.”

Karan confie avoir eu, pendant la pandémie, des pensées noires qui l’ont conduit à s’isoler de plus en plus. Heureusement, il s’est rendu à l’évidence qu’il avait besoin d’aide pour sortir de cet engrenage. Il a alors été admis dans un centre spécialisé pour traiter sa dépression et son anxiété.

Pendant le traitement, on m’a diagnostiqué un trouble de stress post-traumatique (TSPT) et un trouble dépressif majeur“, dit-il. “Cela fait des lustres que je n’ai pas ressenti de symptômes de TSPT, au point que je ne pense même pas remplir les critères du diagnostic. Ma dépression est en rémission depuis un certain temps, et avec l’aide de mes médicaments, je trouve mes émotions beaucoup plus gérables. Je ne me noie plus dans le chagrin lié à la perte de Cameron. Au contraire, j’accepte que le chagrin soit une expérience toujours changeante que je dois simplement traverser.”

Tu en veux encore ?