Cette année, je passe Noël entre amis
Que ce soit par choix ou imposé, tout le monde ne passe pas Noël en famille… En général, une semaine avant la date fatidique, la machine à « solidarité entre gays » se met en branle pour organiser des réveillons entre « sans-familles »… On vous dit pour bien réussir ce moment.
Vous n’en pouvez plus de votre oncle homophobe qui prend un malin plaisir à faire des sorties plus horribles les unes que les autres ? Vous habitez à six heures de votre village natal et vous bossez le 26 décembre ? Retourner chez vos parents vous plonge dans une mélancolie qui ressemble plus à une dépression qu’à l’esprit de Noël ? Vous avez décidé de ne pas passer Noël en famille et de rester chez vous ? Pourquoi ne pas transformer l’événement en fiesta et rameuter tous les gens qui, comme vous, se retrouveront seuls le soir du réveillon. C’est très facile à organiser le soir du 31 décembre alors pourquoi pas le 24 ? De plus en plus de gays se lancent dans le fameux Noël des « sans-familles » gay. Ça peut devenir, peut-être à cause de la symbolique de la date, l’une des soirées les plus drôles de l’année. Mais comment organise-t-on une telle fête ?
Un menu adapté
Le plus grand avantage du Noël des « sans-familles », c’est qu’on peut établir son menu de rêve. Il suffit de demander à tous les invités ce qu’ils aiment ou ce qu’ils n’aiment pas… Parce que, franchement, vu le nombre de gens qui détestent les marrons, il ne risque pas d’y en avoir dans votre dinde… Et puis, il y a toujours dans le Noël des « sans-familles », quelqu’un qui a un peu plus de moyens que les autres et qui décide d’apporter un mets d’exception pour faire plaisir aux autres. Le coup du foie gras qui arrive inopinément sur la table alors qu’il n’était pas prévu, est un classique… Il existe deux règles pour le menu du Noël des « sans-familles ». Premièrement, on se partage les tâches : on ne laisse pas celui qui accueille, tout faire seul. En général, on s’arrange pour passer l’après-midi avec lui pour faire les courses ou pour préparer le dîner. Et deuxièmement, on ne se lance pas dans un menu Top Chef si on ne sait pas cuire une omelette : par exemple, on s’enquière de savoir si quelqu’un, parmi les invités, sait ouvrir les huîtres. Le couteau à huîtres est souvent l’arme préférée des blessures de Noël.
Un peu d’animation…
En général, on n’a pas besoin d’organiser des animations particulières quand on fait une fête avec des gays. Tous se fait naturellement. Un karaoké Mylène Farmer, un Pictionnary coquin, un concours de déguisement avec vos 17 perruques un peu défraîchies. On s’amuse avec un rien lors d’un Noël entre potes. Laissez faire votre imagination. Faites quand même attention à ne pas en faire trop. Parmi les invités, il peut y avoir un néo-célibataire ou tout simplement quelqu’un qui a le sens de l’humour d’une passoire rouillée… Soyez bienveillants. Même si Noël est détourné de sa fonction originelle, il reste un peu de cet esprit qui veut que tout le monde soit heureux… N’hésitez pas aussi à inviter, pour la bûche, les « sans-familles » qui sortent du théâtre (très Noël, le théâtre !) pour qu’ils ne se retrouvent pas seuls à 23 heures devant un Patrick Sébastien glauque !
Des cadeaux de pacotilles
Une de traditions du Noël veut qu’on s’offre des cadeaux pas chers. Quand on dit « pas cher », on respecte. Souvent, on se fixe un prix maximum, genre 5 ou 10 euros. Sachez que ce n’est pas facile de trouver de tels cadeaux. Il faut osciller entre le gadget drôle et le truc qui peut éventuellement servir. Certains, par philanthropie, explosent le budget et offrent de vrais cadeaux de valeurs. Mais ils risquent de gêner ceux qui parmi les invités, sont dans une mauvaise passe et n’ont vraisemblablement pas les moyens de dépenser plus… De toute façon, les cadeaux pas chers s’offrent au hasard… Vous ne gérez rien. Ça ne sert à rien de vous la péter !