Marc Martin : « Il y a dans la nudité de Mathis Chevalier un acte de résistance à la norme. Une volonté de dire “faisons l’amour plutôt que la guerre” ».
Chaque fois que Marc Martin nous propose une exposition, Jock est présent. Parce qu’il est l’un des rares artistes à nous proposer une vision actuelle de la beauté masculine avec tous les codes de notre histoire. Sa nouvelle expo, qui débute le 24 avril à la Galerie Obsession (Paris 11e) en est, une fois encore, la preuve. On a aussi le plaisir de retrouver en fil rouge Mathis Chevalier, ancien combattant de MMA et révélation du court-métrage de Marc Martin, « Mon CRS ».
Prémices
« Dans ce projet sur la masculinité, chacun y a mis son grain de sel : Mathis a apporté son univers, ses références, moi les miennes. Je l’ai souvent suivi sur son terrain. Ici dans sa salle de sport à Morsang-sur-Orge. Et ce qui m’a marqué, c’est d’abord sa concentration avant les entrainements. Les sports de combats, contrairement aux idées reçues, impliquent beaucoup de maîtrise et de respect envers les partenaires. Les vestiaires sont des endroits chargés en adrénaline. Ils symbolisent pour moi le passage d’un état à un autre. On y change de peau, on y enfile un rôle. On passe d’un lieu à un autre. Il y a plein de moments fugaces à capturer dans les vestiaires. Dans ceux-là, ça sentait l’être, le vécu. L’odeur de sueur, mêlée à celle des tatamis m’a marquée. J’aimerai que cette odeur transpire des photographies et plonge le spectateur dans cette atmosphère particulière des vestiaires collectifs. »