Une journée dans la vie de deux papas gays confinés
Chaque jour Pierre partage sur sa page Instagram (plus de 95 000 abonnés !) un peu de son quotidien avec son mari et leurs 3 enfants : deux jumelles de 6 ans et une petite fille de 2 ans. Aujourd’hui, pour Jock.life, il nous raconte sa journée type de papa gay en temps de confinement et ce n’est pas de tout repos !
Plus de réveil !
« Depuis le confinement, on n’a plus de réveil ! On se lève un peu plus tard, pas à 11h non plus car ça reste de jeunes enfants et leur horloge biologique fait qu’elles se réveillent tôt. Mais c’est agréable de ne plus se lever à 7h du matin 😉
À partir de 10h, on est au taquet car les jumelles sont en CP. On reçoit des devoirs par mail et on les fait ensemble. Tous les deux jours, on renvoie des photos des devoirs effectués à l’enseignante. Je trouve qu’elles ont une grosse charge de travail mais on fait avec.
Mon mari travaille à la maison et moi aussi d’ordinaire mais comme je suis dans l’évènementiel mon activité est en pause ».
L’école à la maison, c’est pas toujours évident
« L’après-midi, pendant que la plus petite fait la sieste, on continue les devoirs avec les jumelles. J’essaie de mettre un peu d’animation, je fais le pitre, je joue au prof. Parfois, je me planque derrière mon ordi pour faire style que je travaille alors que je suis en train de jouer ! On rigole bien. Mais le problème, dans ces moment-là , c’est qu’on n’est pas très productif !
L’école à la maison, c’est pas toujours évident. Parfois, elles ont envie de jouer avec leur petite sœur qu’il faut occuper aussi. La motivation n’est pas la même et puis prof, c’est un métier !
On essaie quand même d’arrêter tôt pour profiter. On fait des jeux de société , on met la musique, on danse… On a la chance d’avoir un jardin aussi alors, dès qu’il fait beau, on en profite. »
Une famille comme les autres
« Quand tu es habitué à être seul à la maison ou juste avec un enfant, il y a des moments où la solitude me manque un peu mais on arrive à trouver un rythme et s’accorder des petits moments seuls.
Le soir, on s’occupe bien des filles avant le coucher et ensuite on prend du temps pour nous. C’est le moment où l’on switche de parents à couple. C’est notre moment à nous pour se poser, discuter ou juste profiter d’une soirée tranquille devant la télé.
On est une famille assez soudée à la base mais le fait d’être obligé de rester confinés tous les cinq nous a encore plus rapprochés ».
Pierre a un dernier message à faire passer : « On a beau être une famille homoparentale on est vraiment comme tout le monde, dans le même bateau, à essayer de faire travailler les enfants et en avoir marre par moments. Lorsqu’on est dans les calculs par exemple, c’est pas tous les jours simple mais c’est bien une preuve qu’on est une famille comme les autres ».
D’ailleurs sur son blog, Pierre a écrit une phrase qui résume bien sa situation actuelle :
« La banalité de notre vie quotidienne est-elle le meilleur remède contre la peur de la différence ? Je le pense ».