Couvre feu : et si je testais le slow dating ?
Sans jouer les coincés, on aimerait parfois des approches plus subtiles. Comment faire de jolies rencontres, sans heurts ni agressivité ? Nos pistes pour réfléchir à nos habitudes et pécho à la cool.
J’oublie la vitesse.
Le mouvement slow life est apparu à la fin des années 80. Carlo Petrini, un critique gastronomique italien a pointé ce que la vitesse avait mis dans nos assiettes : des trucs industriels et sans goût. De la cuisine au voyage en passant par le sexe, le slow incite à savourer sans dévorer, en respectant l’autre et la nature.
J’assume ma sensibilité.
Elle ne vous rend pas faible, c’est une qualité qui vous donne de la force. Fréquenter une appli comme JocK App ou un site, ça n’est pas faire un casting pour se défouler. C’est considérer ces êtres humains doués de sensibilité, de celle qui fait les bons amants et les amoureux délicieux.
Je m’exprime sans agresser.
Certes, il y a des clowns qui pensent que les autres doivent leur servir d’accessoire jetable. Des pimbêches, des revanchardes qui en veulent à la terre entière. Soyez tranquille, la vie se chargera de les remettre à leur place. Une diva des applis vous met sur les nerfs ? Inutile d’entamer un échange long, répondez que vous êtes là pour donner de l’amour. Sinon, pour s’assurer de la compatibilité sensorielle avec ce beau brun, on va plus loin que la question « TBM ? ». Personne n’est très au fait sur les critères, mais ce bogosse n’est pas un produit à choper sur un rayon de supermarché. Parce que vous avez un vocabulaire de plus de 20 mots, utilisez-le.
Je reste courtois.
Bien sûr qu’on peut avoir envie qu’un garçon vienne nous faire du bien, très vite. Les applis, on les aime pour les coquins adultes qui savent pourquoi ils sont là. Soyez cohérent : vous aimez qu’on vous réponde quand vous tentez une approche ? Répondez, même pour dire poliment que vous n’êtes pas intéressé. Ne coupez pas le dialogue sans raison, le « ghosting » (se transformer en fantôme) n’est pas une pratique respectueuse.
Ne vous dites pas la brutalité est la norme de comportement (« oui, mais tout le monde fait ça »), ça n’est pas une excuse et vous n’êtes pas tout le monde. La communauté, c’est ce qu’on en fait et ce qu’on lui apporte. Considérer poliment la personne derrière la photo, ça n’est pas ringard. Personne n’aime être traité comme un yaourt périmé. On connaît des gars qui ne sont pas les sosies de François Sagat et qui vivent, heureux, avec des bombasses aimantées. La gentillesse et l’écoute ont un vrai potentiel érotique.
Je pense au consentement.
Des gros lourds, des harceleurs, il y en a dans les sex-clubs aussi. Un petit pourcentage, certes. Mais soyons clair : il est TOUJOURS possible de vérifier que l’autre est d’accord. Même nu et sans culotte, même en recherche d’un démontage en règle, on reste libre de choisir et de dire non. Il fût un temps où l’on considérait qu’une main aux fesses, dans une backroom, c’était acceptable. C’était avant : ça ne l’est pas tout le temps ni pour tout le monde. Il est possible de toucher un garçon sur l’épaule pour voir sa réaction. Soyez inventif sans vous imposer ! S’il enlève votre main, c’est qu’il n’est pas OK, inutile de retenter le coup trois fois. Et puis regardez-le dans les yeux. Pas besoin de copier les hétéros beaufs harceleurs. C’est à nous de garder ces lieux sécurisés pour s’y amuser en paix et y ajouter cet ingrédient qu’on appelle l’amour.