5 courts métrages gay à voir gratuitement sur Arte.tv
Pour fêter les 20 ans et la 1000ème de son émission Court-circuit, Arte offre sur son site un accès à plus de 50 courts métrages anciens et plus récents. Jock.life vous en dit plus sur les 5 courts métrages gay incontournables de cette sélection !
Une Robe d’été de François Ozon (1996, 16 mn)
Un jeune homme laisse son mec seul dans leur bungalow de vacances pour aller s’ébrouer nu sur la plage. Au sortir de sa baignade, il rencontre une jeune espagnole qui lui propose de faire l’amour dans la forêt. Entre temps, on lui a volé ses vêtements… Film culte de François Ozon (auquel il fait lui-même référence dans son récent Été 85), Une Robe d’été est un court métrage léger et sexy comme une brise d’été, qui joue avec les codes de la masculinité et magnifie les corps au son du Bang Bang de Sheila. Un classique !
Les Corps ouverts de Sébastien Lifshitz (1997, 45 mn)
Deuxième court métrage du réalisateur de Presque rien et des Invisibles, Les Corps ouverts suit les errances d’un jeune homme de 18 ans, Rémi (interprété par le formidable comédien Yasmine Belmadi brutalement décédé en 2009) qui se cherche dans Paris. Le lycéen multiplie les expériences sexuelles (un réalisateur rencontré lors d’un casting, une danseuse-performeuse de rue, un sex shop) tout en prenant soin des siens (son père, sa sœur, son chat). Grâce à son montage astucieux, ce film à la fois doux et bouleversant dessine le portrait d’un jeune homme à un âge charnière de la découverte de soi en faisant dialoguer des bribes de vie, des moments choisis.
Ce Vieux rêve qui bouge d’Alain Guiraudie (2001, 49 mn)
12 ans avant le succès de L’Inconnu du lac, le réalisateur du Sud-Ouest imposait déjà son style à part. Jacques débarque dans une usine sur le point de fermer pour réparer une machine qui doit être vendue. De pauses déjeuners en apéros quotidiens, entre atelier, jardin et vestiaires, des complicités naissent et des ambiguïtés s’installent. Évoquer à la fois le désir homosexuel à l’usine et la fin d’un monde industriel, c’est la force et l’originalité de cette œuvre drôle et touchante, le « meilleur film du festival de Cannes » en 2001 selon Jean-Luc Godard !
Le Repas dominical de Céline Devaux (2015, 14 mn)
Ce court métrage d’animation multi-récompensé met en scène Jean qui sacrifie, une fois de plus et malgré sa gueule de bois, au traditionnel déjeuner du dimanche chez ses parents qui vivent son homosexualité comme un « mélange de défaite et d’exotisme » ! Via des dessins d’une créativité inouïe et la voix off de Vincent Macaigne, les portraits du père, de la mère et des tantes de Jean prennent vie comme une chorégraphie animée des inconscients. Un tourbillon de mélancolie.
Extérieur crépuscule de Roman Kané (2020, 21 mn)
Seul film inédit de cette sélection, Extérieur crépuscule suit Joseph qui a perdu un peu pied depuis la mort de son frère. Il ne rend pas les filles heureuses et n’est pas contre le fait de se laisser embrasser par un garçon. Et pourquoi pas par Léo ? Au cœur de ce joli court, deux acteurs formidables : Quentin Dolmaire (Joseph) vu dans Trois souvenirs de ma jeunesse ou Synonymes et Théo Augier (Léo) repéré dans la dernière saison de la série Les Grands.