“Trop gay pour la ménagère” ? Jarry évoque ses débuts à la télé… et les critiques qu’il a reçues de la part des médias
Dans une récente interview pour l’émission « L’instant M » de Sonia Devillers sur France Inter, l’humoriste Jarry est revenu sur les critiques que certains professionnels et médias ont pu faire, à ses débuts, sur son image et son « over » féminité.
Vendredi 15 janvier, Jarry était au micro de l’émission L’instant M de Sonia Devillers sur France Inter pour faire la promotion de sa nouvelle bande-dessinée Vic et Tim : Jarry et ses enfants où il raconte son quotidien de père de famille homoparentale. Lors de l’émission, il évoque les différentes menaces et messages homophobes qu’il a reçus sur les réseaux sociaux vis-à-vis de sa bande-dessinée. Jarry s’est aussi confié avec beaucoup d’étonnement sur le manque de tolérance de certains médias qui lui ont reproché d’être « trop gay » et « trop efféminé ».
Habitué des plateaux TV d’Arthur sur TF1, Jarry a expliqué, qu’à ses débuts, rien n’était simple pour lui dans le monde du petit écran.
« Certains programmateurs, certains directeurs de chaînes m’ont dit : ‘Tu sais tu vas peut-être faire peur à la ménagère alors essaye de maîtriser ta manière d’être.’ On m’avait demandé d’effacer ce côté féminin chez moi. Je me suis entraîné dans mon salon et je n’ai pas réussi à faire croire aux gens… » a confié l’humoriste.
Jugé « trop gay » et « trop efféminé », il a essayé de changer sa manière d’être et de se contrôler mais cela ne lui correspondait plus et n’était plus représentatif de lui-même.
« En fait je me suis rendu compte que dès que j’essayais de me maîtriser, j’étais triste et pas drôle. Ce n’était plus moi. Et je n’ai pas envie de mentir aux gens. Je pense que la devanture du magasin doit donner envie aux gens de s’approcher et ils doivent trouver à l’intérieur ce qui les a attiré. » a déclaré Jarry avec poésie.
Le manque de tolérance est présent partout et a beaucoup affecté Jarry qui a confié avoir aussi reçu ce genre de critiques de la part de publications LGBT. À l’époque, elles auraient trouvé son spectacle « trop gay ».
« J’étais atterré en fait. Là je me suis dit qu’il y avait un problème quand même… ‘Trop gay’ et pour moi c’est très représentatif en réalité du fait de vouloir tout compartimenter. Mais le spectateur est souvent bien plus intelligent que beaucoup de médias ! »
C’est donc avec beaucoup d’optimisme que Jarry a conclu son interview.