“Glamorous” (Netflix) : Kim Catrall de retour dans une série queer rafraîchissante

En ligne sur la plateforme Netflix depuis le 22 juin, la série « Glamorous » était attendue pour une raison très particulière : un des rôles principaux est tenu par l’iconique Kim Catrall ! Un mélange de « Ugly Betty » et du « Diable s’habille en Prada » queer et drôle…

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On ne va pas se mentir, on a foncé sur Glamorous, la nouvelle série queer de Netflix pour Kim Catrall, l’éternelle interprète de Samantha Jones. Elle y joue Madolyn Addison, une patronne attendrissante d’une entreprise de cosmétiques un peu sur le déclin qui fait appel à Marco, un.e jeune influenceur.se, pour booster la marque !

On pense au Le Diable s’habille en Prada. Kim Catrall ose même le geste désormais culte de Meryl Streep qui enlève ses lunettes en sortant de l’ascenseur. On pense à Ugly Betty avec Miss Benny qui joue Marco, le personnage non-binaire central de la série. Mais aussi à Sex And the City, forcément, parce qu’évidemment, l’action se passe à Manhattan (New York), avec quelques clins d’œil humoristiques sur les autres parties de la ville. On entend même Madolyn reprendre une réplique classique de Michele Visage (RuPaul’s Drag Race) sur le New Jersey.

On baigne dans Glamorous dans tout ce qui fait l’essence même de la vie d’un jeune gay aujourd’hui : un mélange de militantisme lié à une envie folle de croquer la vie à pleines dents sans se soucier de ce qu’on peut penser de lui. Les séries queers des plateformes se donnent toujours une vocation pédagogique. Mais à qui s’adresse cette série ? Par forcément à qui on croit… Et c’est là, la bonne surprise de Glamorous.

Plaidoyer contre la follophobie

Ce qui surprend le plus quand on regarde Glamorous, ce sont les sujets abordés très sérieux qui se cachent derrière un voile de paillettes et de légèreté, si cher aux comédies américaines. Le personnage de Marco est clairement efféminé. Il assume complètement son allure et son maquillage. Il porte de la mousseline et des talons de 15. Mais peu importe le qu’en-dira-t-on.

Il rencontre Parker (interprété par Graham Parkhurst). Ce dernier est un cliché de gym-queen. Musclé, bronzé, un sourire ravageur, Chad a tout pour plaire aux couvertures de magazine. Marco tombe évidemment amoureux. Mais Parker a un problème dès lors qu’il lui faut montrer avec qui il sort.

S’en suit une série de déclarations de sa part d’une violence inouïe. De cette violence que subissent certains gays jugés trop féminins selon les critères établis par des gays ! La série est un appel à l’acceptation de toutes nos différences. Et ça fait du bien…

Une vraie série pour l’été…

Glamorous n’est pas le programme qui marquera les annales des séries queers. On n’est pas ici dans le même esprit quHeartstopper par exemple (on a d’ailleurs, adoré le clin d’œil à cette série avec la photo des deux protagonistes sur le miroir de Marco). C’est plutôt dans le même ton que Bros ou Uncoupled. Très américain. Un peu trop diront les grincheux, mais ça reste très agréable à regarder. Et voir Kim Catrall passer une soirée entière avec des drag-queens dans leur loge, ça n’a pas de prix. Et puis à l’heure où les drag-queens sont devenues les cibles privilégiées de tous les homophobes américains, c’est presque jouissif.

On a aussi le plaisir de retrouver Zane Philips (sur lequel on a déjà pu s’extasier dans le film Fire Island) dans le rôle du fils de Madolyn Addison.

Il y a un bémol dans Glamorous et pas des moindres… Un des personnages récurrent de la série est le chauffeur de Madolyn Addison : Teddy. Les fans de daddies un peu dodus apprécieront le personnage. Mais peu parmi nous reconnaitront, Ricardo Chavira, le très sexy Carlos Solis (le mari de Gabrielle interprétée par Eva Longoria, autre icône) dans Desperate Housewives. Nos fantasmes vieillissent mais on ne veut pas le voir…

Glamorous, à voir sur Netflix

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