Pas de parfum, pas de déo : j’aime les mecs au naturel

Avant tout, il y a un fait scientifiquement établi : les phéromones, ces substances chimiques produites par l’homme en cas de désir, se trouvent entre autres dans notre transpiration. Et elles envoient, chez les animaux, les humains et même chez certaines plantes, des messages. Vibrations, appels – appelons ça comme on veut – disons que notre côté animal y est sensible.

Chez les gays, on a longtemps vu, dans certains bars « cuir » (à l’époque, le mot « fetish », plus globalisant, était peu employé), la mention : « no deo-no perfume ». C’était plus ou moins respecté, et si la mention figure encore dans la rubrique dress code d’un club parisien comme le Keller (« Les parfums – déodorants – produits cosmétiques ne sont pas autorisés »), aucune vérification n’a lieu à l’entrée, ouf.

Humer l’odeur du désir peut être considérablement excitant avec un partenaire qui nous émeut, c’est souvent préférable quand c’est l’odeur du jour, presque « fraîche ». Que dire du côté « anti-transpirant 48 heures » de certains déodorants ? Il peut donner un aspect clinique à un garçon sexy par ailleurs. Le style trop gommé, trop récuré, trop parfumé, ça n’emballe pas tout le monde. Pas plus que celui du gars qui sort de son club Basic Fit, en gardant sur son corps musclé les mâles effluves de ses efforts.

Comment faire ? Disons que c’est une question de mesure. Se rincer sous la douche avant de sortir ne peut pas dire se récurer pour étouffer tout fumet. Dire ce qu’on aime, une fois le garçon connu et sniffé, c’est la solution. Napoléon disait à Joséphine de ne pas abuser des bains, alors on peut, si on aime ce qu’il dégage, lui demander gentiment de venir comme il est. La libido a tout à y gagner !